Qu’est-ce que le coaching apporte à l’intelligence émotionnelle ?
Article en collaboration avec Marc Monteil
Qu’est-ce que Le coaching apporte à l’intelligence émotionnelle ? Et Pourquoi cet article ?
Avant-Propos, par Marc Monteil
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais depuis quelques temps je vois fleurir de nombreux experts en Intelligence émotionnelle et de nombreux coachs (certains certifiés, d’autres non, coach de vie, coach expert en Intelligence émotionnelle etc).
Impact du Covid certainement et du fait de travailler de chez soi, du développement du business en ligne, de la recherche de ses valeurs, de l’augmentation de l’anxiété, du stress, des peurs, de donner un sens à notre vie sans compter que les émotions font vendre et attire l’attention.
Elles sont utilisées par les médias – surtout les émotions fortes et désagréables tels que la peur, le dégout, la tristesse… Le marketing émotionnel à le vent en poupe ainsi que le développement de l’intelligence artificielle pour détecter, anticiper, réagir à nos émotions.
Est-ce un effet de mode ? une nouvelle vague de concept pour le management et les médias apres le QVT – Qualité de Vie au Travail et le Chief Happiness Officer !?
Oui sans aucun doute.
Mais cela n’enlève en rien l’importance du sujet et des bienfaits que l’intelligence émotionnelle et le coaching peuvent apporter à notre quotidien, à notre développement personnel.
La difficulté que j’ai eu au début c’était de faire la différence entre coaching, mentoring, un conseiller, qu’est-ce que cela veut vraiment dire ?
Pour ce qui est de l’intelligence émotionnelle, vous pouvez vous référer à l’article ‘’ Qu’est-ce que l’Intelligence émotionnelle’’ qui explique l’origine, les différents courants de penser, les 25 compétences associées car en effet ce n’est pas uniquement au sujet des émotions bien que celles-ci soient essentielles dans le processus.
Revenons au sujet de cet article, je ne suis pas un coach certifié, j’applique certes au quotidien en tant que manager nombreux principes et concepts mais je n’ai pas ce label et cette reconnaissance officielle d’un institut ou d’un gouvernement – Peut-être un jour …-
En attendant, j’ai préféré m’entourer d’une personne de cœur et professionnelle dans ce domaine, Sandra Beckrish pour nous aider à y voir plus clair sur ce qu’est le coaching, ce que cela apporte et aussi ce que ce n’est pas.
MM.
Voila ce que nous explique Sandra :
1. Les émotions sont au cœur du processus de coaching.
Selon le modèle de Carl Rogers (1966), l’approche est centrée sur la personne :
« L’humain est regardé à travers un prisme positif ».
C’est une caractéristique fondamentale de l’accompagnement par le Coaching :
La croyance dans les capacités personnelles de chacun à se diriger vers son épanouissement personnel.
Cette croyance est confortée aujourd’hui par de récentes études des neurosciences cognitives relatives aux bienfaits de la reconnaissance et de l’expression de nos émotions.
Les neurosciences nous invitent ainsi à stimuler notre intelligence émotionnelle.
Le fait de prendre une décision, le passage à l’action, réduit l’anxiété, le fait de prendre conscience de ses émotions et d’adapter son comportement vers plus d’altruisme est un premier pas vers la sagesse.
Le coaching émotionnel vise à libérer les blocages émotionnels et accompagne chaque personne à développer son agilité émotionnelle, en lui apportant le cadre protecteur et structurant dans lequel trouver les clés de décodage et les outils pour effectuer ce processus de transformation afin de devenir une meilleure version de soi-même.
Selon C. Lainé et E. Roy , l’aptitude émotionnelle est comme une méta-capacité qui détermine la manière et avec quel bonheur, une personne exploite ses propres atouts, ressources, y compris ses capacités intellectuelles.
2. Le coaching tel un art d’apprendre à « apprendre à réussir »
L’étymologie (en français) du mot « coach » vient de « coche » : grande voiture tirée par des chevaux, qui servait au transport des voyageurs. (Petit Robert).
Le conducteur de la diligence s’appelait le coche, le terme de « coach » peut ainsi être associé à la notion de direction, de sens, d’accompagnement d’un point à un autre. Le coach (le « coche ») a pour ambition d’accompagner le client (le maître de l’attelage) à prendre conscience de l’intérêt qu’il a de faire face à ses peurs et ses freins.
Il l’accompagne ensuite dans sa quête de vérité.
C’est aux États-Unis dans le monde du théâtre et du cinéma au début des années 60 qu’apparaît le coach, le répétiteur, celui qui entraîne et fait répéter le rôle.
La pratique du coaching tel que nous le concevons dans ses grands traits aujourd’hui se développe dans le milieu sportif à partir de 1974.
On doit à Timothy Gallwey, spécialiste du tennis et du golf, d’en avoir jeté les bases.
Dans son premier ouvrage “The inner game of tennis” il ouvre une voie nouvelle, parcourant les champs de la maïeutique ( en philosophie, désigne par analogie l’interrogation sur les connaissances ; Socrate — dont la mère, Phénarète, était sage-femme — parlait de « l’art de faire accoucher les esprits » .
De manière concrète, il posait des questions faussement naïves, écoutait et s’arrangeait pour que l’interlocuteur se rende compte de ses manques de précision et de ses contradictions dans ses raisonnements.
Les personnes se rendaient ainsi compte que, alors qu’elles croyaient savoir, elles ne savaient pas. Inversement, il amenait également ses interlocuteurs à se rendre compte qu’ils possédaient des connaissances en les guidant à travers leur réflexion.
Timothy développe l’essence même du coaching avec les notions de :
• “l’adversaire qu’on porte en soi”,
• libération du potentiel des joueurs,
• responsabilité,
• connaissance de soi,
• travail sur soi,
• accueil et gestion des émotions,
• apprendre à apprendre.
Les années 80 voient les entreprises du monde anglo-saxon s’intéresser et adopter cet accompagnement spécifique et nouveau propre à développer à l’instar des sportifs, par la préparation mentale, la performance de leurs dirigeants.
Tourné à ses débuts vers les managers et les dirigeants en raison des implications sociales et économiques de leur relation à la performance des organisations, au pouvoir, à la vision stratégique et à la capacité décisionnelle, le coaching se généralise aujourd’hui à l’ensemble des acteurs de l’entreprise.
Son apparition en France date de la fin des années 80. Son acception première s’inscrit dans le prolongement des interventions classiques en entreprise des cabinets de conseil en management et organisation pour lesquels le coaching représente une potentialité d’intervention supplémentaire auprès de leurs clients.
Depuis les années 2000 le coaching s’ouvre plus largement à tous les pans de notre société.
Cette “démocratisation” le projette hors du champ exclusif des interventions auprès des entreprises et de leurs acteurs qui représentent en 2014 près de 70% de l’activité économique du secteur.
Le Coaching est aujourd’hui une forme d’accompagnement d’individus ou groupe d’individus visant à les aider à comprendre leurs modes de fonctionnement en vue d’atteindre leur objectif personnel ou professionnel, en s’appuyant sur leurs ressources intrinsèques.
Le coaching consiste à accompagner des personnes ou des groupes dans la définition et l’atteinte de leurs objectifs, au bénéfice de la réussite de leur évolution personnelle et professionnelle.
Le coaching est un accompagnement de personnes ou d’équipes dans le but de :
* développer leurs potentiels respectifs;
* permettre l’émergence et la mise en place de stratégies de réussite pour définir et atteindre leurs objectifs;
* de libérer le potentiel des Femmes/Hommes/équipes;
Tant dans les domaines personnels que professionnels.
Le coaching est l’art d’apprendre à “apprendre à réussir”.
(Jean-Luc Avella Bagur, LINKUP COACHING)
Le coaching s’adresse donc à tous !
3. Ce que le Coaching n’est PAS :
Mentorat, tutorat, bilan de compétences, conseil, psychothérapie, formation, appreciative assessment, psychanalyse, gestion et suivi de carrière, management éclairé, thérapie.
Les croisements en termes d’expertise ou de posture sont multiples à l’instar du coaching et du mentorat ou de la psychothérapie par exemple.
Il existe cependant une nette différenciation de positionnement dans le champ de la relation d’aide.
À l’instar du coach, le mentor est une figure de transition, un partenaire transitionnel.
Le mentorat est une relation interpersonnelle de soutien, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience investit sa “sagesse” acquise et son expertise afin de favoriser le développement d’une autre personne qui a des compétences à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre.
Le Conseil est un service visant à apporter une expertise et des solutions externes (« clé en main ») pour une problématique donnée.
La Formation est un service visant à apporter un savoir, une connaissance, à un individu ou groupe d’individus pour répondre à un besoin d’apprentissage.
Il est important ici de rappeler que la posture du coach par rapport à un consultant ou à un formateur est profondément différente :
au travers d’un processus et d’un questionnement maitrisé, le coach va permettre au client de définir ses propres solutions et étapes pour atteindre son objectif.
Il est essentiel qu’il garde une posture haute sur le cadre et basse sur le contenu.
4. Qu’est-ce que la base d’un coaching professionnel :
• C’est de créer un rapport collaboratif avec son client (basée sur une relation empathique, chaleureuse, authentique et professionnelle, sans jugement), en respectant le cadre déontologique et ontologique (Règle des 3P : Protections, Permissions, Puissance ; et Code de déontologie, Ecologie du client)
• C’est de suivre un processus structuré (13 étapes) :
o Accueillir le client,
o Clarifier la demande,
o Déterminer l’objectif,
o Explorer le présent et
o Explorer le contexte,
o Définir les besoins,
o Identifier les ressources
o Identifier les obstacles,
o Élaborer une stratégie d’action,
o Susciter l’engagement,
o Terminer le travail et
o Termine l’entretien
• Permettre le développement et l’expression pleine et entière du client.
5. Le coaching accessible pour TOUS dès aujourd’hui ou demain ?
Pour évoquer le rôle du coach aujourd’hui, je vous invite à vous projeter dans l’avenir …
Le métier de coach aura une place indispensable et stratégique dans notre monde de demain, celui où donner du sens à sa vie et à ses actions sera la priorité de chaque être humain.
Chaque homme et femme accordera une importance vitale à son épanouissement personnel et pour cela, se mettra continuellement en mouvement, pour apprendre à se connaitre, à développer sa confiance en soi et sa capacité à vivre ici et maintenant.
Plus épanoui, et conscient de ses ressources intrinsèques, l’être humain affrontera les difficultés de la vie en conscience-, et s’engagera dans des défis plus audacieux et inspirants.
Il se servira des échecs pour apprendre tout au long du chemin qu’il aura décidé de parcourir.
Il fera appel à des experts dans les domaines des sciences humaines pour l’accompagner tout au long de sa vie, à chaque fois qu’il en sentira le besoin, car il aura la preuve rationnelle de l’intérêt de l’accompagnement, notamment par le coaching, pratique qui se sera développée avec force et professionnalisme dans le monde médical, dans l’enseignement éducatif et dans le monde de l’entreprise.
La démocratisation et la professionnalisation du métier de coach aura permis le développement de structures d’accompagnements spécialisées mutualisant leurs ressources en recherche et développement avec les centres de recherche en neurosciences, garantissant une qualité d’accompagnement toujours plus aboutie.
En sommes-nous loin aujourd’hui ? Quelle est la place du coach ?
Le coach accompagne son client mais surtout il révèle ses potentiels :
-Dans un rapport collaboratif, basé sur les 3P, Protections, Permissions, Puissance, et au travers d’une approche méthodique, il aide son client, au fur et à mesure du processus, à voir au-delà de sa perception première et à élargir son champ de vision sur la situation vécue, comme s’il l’observait à distance (capacité méta), en prenant conscience de ses émotions, de ses ressources et de ses capacités.
Pas à pas, le coach soutient son client dans l’élaboration de son plan d’action tout en vérifiant l’écologie de celui-ci, c’est déjà dire à s’assurer d’un meilleur équilibre entre la personne et son environnement naturel ainsi qu’à la protection de ce dernier.
Ainsi équipé et renforcé dans son estime de soi, le client peut s’aventurer en confiance, en toute autonomie et en conscience dans l’ascension de son objectif.
Profondément humaniste, car il met en lumière les ressources intrinsèques de l’Homme en s’appuyant sur les disciplines des sciences humaines, le coach tel un éclaireur de vie se doit d’apporter une Valeur Ajoutée inestimable à chaque individu ou groupe d’individus engagé à améliorer son avenir.
Cette approche et accompagnement, longtemps réservés aux sportifs de haut niveau, aux cadres dirigeants se démocratisent et se faire accompagner par un coach n’est pas un acte de faiblesse ou d’échec mais au contraire une reconnaissance que chacun apporte sa pierre à l’édifice en fonction de son expertise dans une volonté de progression. Vous et moi, chaque citoyen(ne)s, peut aujourd’hui décider et accéder déjà l’accompagnement avec un Coach.
Est-ce que cela apporte des résultats?
Voici ce qu’en dit l’étude 2012 ICF Global Coaching Study -International Survey Unit de PricewaterhouseCoopers.